Editorial by Pierre Rousselin in
Le Figaro, 24 Nov 2005:
La médiation qui vient d'être proposée
à Moscou n'a de chance de réussir que parce qu'elle a le soutien
de Washington. Il s'agit d'obliger les Iraniens à effectuer en Russie
l'enrichissement de leur uranium, qui sera ainsi étroitement contrôlé.
En échange de quoi, ils seront autorisés à poursuivre
à Ispahan la phase moins sensible du processus, celle de la conversion. Compte
tenu des intérêts convergents des Russes et des Iraniens, il
n'est pas impossible que cette proposition aboutisse. La diplomatie russe
aura réussi là où notre diplomatie, décidément
inopérante, aura échoué.
Ce nouveau camouflet, s'il a lieu, ne doit pas pour autant condamner
l'initiative européenne. Elle a eu le grand mérite, en 2003,
d'établir le contact avec Téhéran sur le dossier nucléaire,
au moment où Washington ne parlait que de «changement de régime»
et de menaces militaires. Depuis, le programme iranien est beaucoup mieux
connu. Les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique
ont accumulé des données sur toutes les activités que
les Iraniens avaient dissimulées depuis vingt ans.
Paradoxalement, les choses se sont compliquées, pour les Européens,
à partir du moment où les Américains ont publiquement
appuyé leur démarche, au début de cette année.
Depuis lors, on a le sentiment que le vrai marchandage a lieu entre Téhéran
et Washington et concerne aussi l'avenir de l'Irak, auquel l'Iran attache
évidemment le plus vif intérêt. Il ne resterait plus,
alors, aux Européens qu'à jouer leur rôle avec la plus
grande humilité.
In his
Chronique last Thursday, '
Mollahs contre mollahs',
Bernard Guetta focussed on the rejection of Mohsen Tasalloti, the third man
to be presented as candidate for oil minister
[...] les députés ont trouvé tous les
défauts de la terre au dernier en date des postulants, éconduit
par 257 voix contre 77. Ils l’ont jugé incompétent, sans stature
internationale, incapable d’accroître la production iranienne [...]
mais ce que les élus lui reprochaient avant tout c’est de leur être
présenté par le nouveau Président de la République,
Mahmoud Ahmadinejad.
[...]
En Iran, le régime se demande, lui, s’il n’a pas accouché
d’un Savonarole, prêt à revenir aux années de la Révolution.
Les plus conservateurs l’avaient soutenu pour faire barrage aux réformateurs.
Ils avaient voulu se servir de lui pour que le vent du changement n’ébranle
pas trop la République islamique mais maintenant qu’il est aux commandes [...]
beaucoup des conservateurs se rapprochent des réformateurs qui, forts
de ce retournement de situation, redonnent de la voix. [...]
La bataille fait rage entre ceux qui voudraient, à un rythme
ou l’autre, intégrer l’Iran à l’économie mondiale et
ceux qui voudraient lui redonner un leadership, ravi par les sunnites d’Al
Quaeda, sur les mouvements islamistes.
The Economist has
further analysis on the oil minister saga: [Ahmadinejad embarrassed again ]
Most worrying for the president, three months into his tenure,
he does not have a grip on the oil ministry, the linchpin of the system he
detests. Here, Mr Rafsanjani, a grandee who retains much influence over the
ministry, has been helped by parliament, which also gets on badly with the
new president. This autumn, deputies withheld votes of confidence in two
of Mr Ahmadinejad’s successive nominees to be oil minister; this week they
rejected Mohsen Tasalloti, his third choice.
For some lawmakers, the problem lies with the government’s plans for the
oil sector. This week, one top oil official criticised plans to spend $3
billion of oil revenues to buy petrol, of which Iran consumes far more than
it produces, and its refusal to stop subsidising prices at the pump. Another
questioned the existence of what the president calls the “oil mafia”. For
others in parliament, however, the real issue is Mr Ahmadinejad’s choice
of candidates. Lawmakers have questioned Mr Tasalloti’s loyalty to the Islamic
Republic. He has denied claims that he holds an American “green card” residency
permit and that his daughter has secured British citizenship.
Three rejections in a row represent a huge embarrassment for Mr Ahmadinejad,
and threaten to cast Iran into uncharted political waters. Parliament is
dominated by conservatives, many of whom were happy to see Mr Ahmadinejad
trounce Mr Rafsanjani in the second round of the presidential election, in
June. But the spats since he took office have shown that only a minority
can be relied on to support the president.
...
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