News from Lebanon
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Le ministre israélien de la défense, Amir Péretz, avait annoncé que "le dernier soldat israélien aura quitté le Liban pour Yom Kippour", la fête juive qui commençait dimanche soir 1er octobre. Mais ce retrait des 800 derniers hommes encore présents a, jusqu'au dernier moment, suscité des réticences à l'état-major israélien.
Le 25 septembre, dans le New York Times, des responsables de la Finul II expliquaient qu'elle "ne pourra pas fouiller des voitures, des maisons". "S'ils voient un camion transportant des missiles, ils disent qu'ils ne peuvent pas l'arrêter", ajoutait l'article. Immédiatement, Israël indiquait que Tsahal n'achèverait pas son retrait du Liban tant que la force onusienne "ne prendrait pas son travail au sérieux".
Un "haut gradé" assurait que l'Etat juif exigeait que la Finul "adopte des règles d'engagement plus agressives. Sinon, nous sommes prêts à rester au Liban aussi longtemps que nécessaire", ajoutait-il. En votant la résolution 1701, le Conseil de sécurité n'a pas donné mandat à la Finul II de désarmer le Hezbollah. L'ONU ne pourrait réussir là où Israël a échoué, et une telle mission aurait dissuadé des pays contributeurs d'y participer. Le mandat consiste à "contrôler la cessation des hostilités" et "appuyer les forces armées libanaises" pour établir, entre le fleuve Litani et la "ligne bleue" (la frontière provisoire issue du précédent retrait israélien, en 2000), une zone démilitarisée. Pour ce faire, le Conseil de sécurité autorise la Finul II à "prendre toutes les mesures nécessaires" – donc, au besoin, la force – contre quiconque voudrait "l'empêcher par la force de s'acquitter de ses obligations".
Pour l'ONU, l'armée libanaise est en première ligne, la Finul II en appui. Mais, "devant des violations flagrantes, la force devra prendre ses responsabilités", poursuit M. Annabi. Exemple : si des soldats onusiens repèrent un camion rempli d'armes, l'armée libanaise devra l'intercepter. Sinon, ils le feront–si besoin par la force.
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A la demande de pays comme la France, la résolution a été militairement traduite par un "concept d'opération" robuste. Mais de fait, la Finul II se livre à un numéro d'équilibrisme entre désir de projeter une image de fermeté et risque de s'aliéner les populations. "Nous ne sommes pas là pour faire la guerre à l'une ou l'autre des parties", explique Hédi Annabi, son numéro deux. Le désarmement du Hezbollah interviendra au terme d'un processus politique, estime-t-il. "La force est là pour soutenir ce processus, pas pour s'y substituer."
(Le Monde, 03.10.2006)
PS: I have been away for a few days, but the main reason for the lack of posts here is almost entirely pressure of work.
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